Mon père me dit que c’est savoir transformer le négatif en
positif. Il me dit que la vie est trop courte.
Ma mère me dit que c’est ma chance. Elle me dit de prendre
le temps de savourer chaque petit moment.
Et puis quelques heures plus tard, la valise encore
haletante après un sprint final, je me retrouve à l’aéroport d’Ottawa et je
pense déjà à toi. À toutes les belles histoires que j’aurai à te raconter à mon
retour. Je m’improvise à nouveau Loulououtremer pour 10 jours. Destination
finale : Kaltenkichen, petit village en banlieue d’Hambourg.
Le jour, Hambourg c’est joli. La nuit le Reeperbahn, c’est ben busy.
Les jours filent et défilent. L’Allemagne va et vient à la
rencontre du Québec.
Ça sent déjà la fin, mais nous sommes anosmiques. On quitte
Kaltenkichen pour quatre jours. Destination finale : Flensburg.
Arrêts : La ferme, Kiel et la plage.
Puis, ça me renverse. La Nature. C’est donc elle la première
merveille du monde. L’homme peut continuer à vanter les sept siennes, mais
elles ne sont en rien comparables au spectacle qui s’active devant moi, assise au
premier rang de la petite cabine de la grosse machine. La Nature est capable de
beauté, une beauté pure que l’homme s’entête trop souvent à souiller. Pendant
un instant, le temps s’arrête pour prendre place à mes côtés. Devant nous, le
ciel épuisé vient d’épouser un champ de blé. La cérémonie se fait dans le rose,
orange et violette. Les garçons d’honneur coupent le blé, qui semblent danser
sous mes pieds, dans les tourbillons de cette machine, pourtant si meurtrière.
Une dernière valse dansée avec passion dans la moisson.
D’amour et d’eau
fraîche.
Les jours s’écoulent et se transforment trop rapidement en
heures, puis en minutes. Et me voilà déjà de l’autre côté de la sécurité, la
tête brouillée par beaucoup trop de possibilités…
À suivre…
À suivre…
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