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16.5.12

La balade en images

Pour tes beaux yeux.

Balade Mexicaine dans les White Mountains

Je ne t’ai pas oublié.

Seulement, mis à part le fait de déambuler dans des marées de carrés rouges et mes débuts au sein d’une nouvelle équipe d’animation, mes aventures sont loin d’être palpitantes… du moins, l’étaient!

Il n’y a pas plus tard qu’une semaine, j’étais dégoulinante de sueur, sur le sommet du mont Jackson, morceau de BeafJerkey en main et sandwich à la moutarde cheap dans l’autre, avec un Pingouin, une Barbouillet et une Marianne. Puis le surlendemain, je me suis retrouvée catapultée en plein Brooklyn, où j’ai dormi dans la plus belle des granges avec un lit à deux étages!

Je vais un peu vite, n’est-ce pas? Je recommence, mais cette fois, du début!

Quand la Barbouillette m’invite à me joindre à eux, étudiants blasés par les temps gris, j’hésite. Pourtant, quelle aurait été mon erreur de ne pas les suivre. La veille de notre départ, notre destination finale demeure toujours inconnue. Après de longues discussions (mais surement moins que celles entre le gouvernement et Gabriel Nadeau Dubois) autour de la table à manger du 421, la décision tombe finalement! White Mountains ce sera! Comme la température semble drôlement incertaine tout au long de la semaine, nous laisserons place à l’improvisation dans les journées qui suivront. Mardi soir, c’est donc le grand départ. On s’entasse dans Gregory (la Echo), entre les sacs de couchage et les biscuits aux triples pépites de chocolat full santé. Après la frontière franchie, un douanier très relax et une fouille pas trop stressante, nos quatre estomacs crient famine. TacosBell ce sera, car tout le reste est fermé. À ce moment de l’aventure, aucun d’entre nous n’aurait pu prédire que cette junk cheap mexicaine, dégustée dans le stationnement du Holiday Inn, influencerait la totalité du voyage. Un peu à l’aveuglette, on atterrit finalement à Attitash, où on passera les trois prochaines nuits.

Tout le monde s’installe tranquillement. Pingouin fait connaissance avec la bible, White Mountains Guide. À la télé, The Matrix. Puis, dodo.

Le lendemain, malgré toute l’ambition que nous avions, nous nous laissons convaincre par le jeune homme de la réception et nous troquons le mont Washington, pour le mont Jackson. La montée est plus réaliste et la température sera plus agréable une fois le sommet atteint. À l’ascension, Marianne et Pingouin prennent rapidement les devants, laissant les deux grippées derrière reprendre leur souffle. Pour faire changement, je m’égare rapidement dans mes rêveries, et je cherche les bons mots pour te décrire comment grandiose est la forêt.

Elle est belle, verte et tellement pure. Elle et moi, on discute. De tout, de rien. À certains moments, elle me crie au visage, puis l’instant d’après, me chuchote à l’oreille. Elle me parle du bonheur qu’elle trouve dans son isolement, dans son éloignement. Elle me parle de la vie et le mort. Dans son silence bruyant, elle est belle, verte, pure et heureuse.  

On prend le temps de dîner au sommet, mais sans la vue du paysage, car le brouillard y est trop dense. On amorce la descente sans tarder. Quelques heures plus tard, les mollets en feu et les cuisses en compotes, nous sommes de retour dans Gregory, épuisés, mais tellement satisfaits!

À 69 $ la nuit, nos attentes ne sont pas très élevées en ce qui concerne les services qu’offre l’hôtel. Quelle ne fut pas notre surprise de constater l’immense piscine, le spa ET le sauna lors de notre retour! Nos muscles endoloris en auront grandement profité.

À Attitash, c’est tranquille… En vérité, c’est désert! Il n’y a pratiquement personne, mais le Marguerita Grill est ouvert. Surprise, c’est un restaurant mexicain! Retour à l’hôtel. À la télé, The Matrix Reloaded.
Jeudi matin, réveil musculaire douloureux pour certains. À l’horaire de la journée : petite rando de 2 h 30. De la petite bière! Toujours pas de vue au sommet, mais les sandwichs sont bons. Souper à la pizzeria. Retour à l’hôtel et rencontre avec Calypso (déesse du rhum à rabais). À la télé, The Matrix Revolutions.

Vendredi matin, c’est le déluge à l’extérieur. Adios les Whites Mountains, coucou Brooklyn! Michelle, une femme avec qui nous sommes entrés en contact sur Couchsurfing nous hébergera pour les prochaines nuits. Michelle est hair stylist. Nous visiterons Brooklyn et les quartiers chinois de New York, alors qu’à quelques coins de rue, elle coiffera Jude Law et Catherine Zeta Jones. Pourtant, nous avons encore tant à découvrir de cette femme… mais ce sera pour plus tard! La route est longue, les rest area fréquents, mais Pingouin trouve toujours le moyen de nous divertir! Une fois à destination, Michelle nous concocte une soupe au canard asiatique. Pingouin mentionne d’ailleurs à plusieurs reprises : Is this a dream?

Je me le demande moi aussi. Michelle, c’est la version Brooklyn de Fred Pellerin. Elle et ses enfants, Joshua et Babette, ont fait le tour du monde. Des aventures, ils en ont des boîtes et des boîtes pleines qu’ils entassent, année après année, dans leur petit appartement. Chaque mur raconte une histoire. Les cadres en sont étourdis. Chaque photo dégage quelque chose d’indescriptible :

-Michelle et Babette, alors âgée de 4 ans, en Afrique, sur le bord d’une route sablonneuse, les pouces bien hauts, en attendant qu’un gentil samaritain les embarque.

-Michelle et Joshua, quelques minutes après sa naissance.

C’est inspirant de l’écouter se confier à quatre inconnus, dans l’intimité qu’offre sa petite salle à manger. Elle nous fait tous rêver. Cette femme a compris depuis longtemps, que c’est en s’ouvrant sur ce qui nous fait peur, que l’on part à la rencontre des plus belles choses que la vie à a nous offrir et à nous faire découvrir.

Mais attention! Ce n’est pourtant pas un samedi soir banal. C’est le CINQO DE MAYO! Michelle nous propose de se rendre dans un petit bar tout proche, où un groupe de musique mexicaine traditionnelle se produira en spectacle. Quoi de mieux pour conclure notre expédition sur la même note que nous l’avions commencée. On danse donc, une bonne partie de la soirée, sur des airs de fêtes mexicains, bousculés de tous les côtés, par des dizaines d’olé! On dit au revoir à Calypso. Pingouin salut Brooklyn du haut de son arbre et nous rentrons à l’appartement, enivré par cette magnifique semaine qui tirait déjà à sa fin. 

En matinée, on a juste le temps de s’arrêter dans un petit marché, d’y récolter quelques souvenirs et de remercier Michelle pour son hospitalité (les yeux mouillés pour ma part), que nous empruntons déjà le chemin du retour.

Sur ces belles histoires, je te dis : À la prochaine aventure.