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28.2.11

Un petit oiseau en Espagne








J'ai tellement d'aventures à vous racontez que j'ai peur d'en oublier. Alors me voilà, à peine 24h après être rentrée à la maison, devant mon ordinateur à tenter d'assembler toutes les pièces de mon périple espagnole. Olé!

Lundi matin, réveil brusque vers 6h30. J'ai dormis chez Maggie pour être plus près de la station de train. Je fais mes aurevoirs, qui sont cette fois, un peu plus longs qu'à l'habitude, car quand je rentrerais de l'Espagne, Maggie aura quitté pour l’Allemagne, puis pour Vancouver dans la semaine qui suivra. Mais l'excitation d'une prochaine visite au Québec vient prend le dessus sur la petite touche de mélancolie que l'on percevait dans nos voix. Ma journée de voyagement s'annonce longue, alors j'utilise les vieux trucs de Papou: Les étapes!

Étape1: Vol Amsterdam-Madrid, durée 2h30
Étape2: Métro Madrid aéroport- Madrid bus station, durée 45minutes
Étape3: Bus Madrid-Grenade, durée 5h (Outch!)

Après un rapide coup d'œil à l'écran des vols, je constate que mon avion aura 50 minutes de retard...Ça commence mal, mais je reste positive! Après avoir pris place dans le gros bolide d'Easy Jet, je me surprends à sourire, en observant l'hôtesse de l'air en chef. Elle rit beaucoup, gesticule après chacun de ses mots et parle fort en espagnole. Même avec le temps brumeux d'Amsterdam, elle arrive déjà à me faire sentir la Chaleur Espagnole! Le vol se déroule très bien, de même que mon trajet dans les Métros de Madrid. Comme mon vol avait pris du retard, j'ai manqué le bus de 14h00 et je dois attendre le prochain à 16h30. J'en profite pour m'acheter un petit quelque chose à manger et je me rends rapidement compte que l'anglais ici, ce n’est pas une priorité pour les employeurs! Arrivée à Grenade, j'attends quelques minutes, puis je sursaute quand j'entends dans mon dos; CantaLOUUUUUP! C'est Moka qui est venue me chercher! On se dirige vers son appartement. Ça jase, ça jase, ça jase et ça n'arrête plus. Je prends une douche rapido presto et direction : Bar à Tapas (Moi qui croyais que les Bars n'étaient que des légendes!) J'avais tout faux! Le principe est bien simple: Avec chaque boisson commandée, tu reçois une montagne de nourriture! Moi et mon appétit d'ogre, après 1 tapas, on n'a déjà plus faim, mais quel délice ces petites bouchés...

Je ne vous le mentionnerai qu'une seule fois, mais nous avons fait la grâce matinée à tous les matins de la semaine. Que voulez-vous, c'est à ça que ça sert les vacances! Donc après les fameuses crêpes, cuisinées selon une recette bien spéciale de Coaticook, j'ai droit à une visite guidée de Grenade. Il fait beau et chaud, que pourrais-je demander de plus? On emprunte de petits chemins qui nous amènent dans le haut de la ville. La vue est splendide et à couper le souffle. Sur le chemin du village, on s’arrête dans quelques boutiques Marocaines, où je tombe en amour avec un sac à dos. C’est le coup de foudre, mais je reviendrais finalement le chercher quelques jours plus tard. Le plus gros défi de mon aventure : Les heures de repas. Vers 22h, On commence à préparer un couscous Marocain. Moi je dors debout. Je reçois la permission d’aller me reposer le temps que la cuisson se termine. Quand on me réveil 1h30 plus tard, j’ai tout sauf faim! Je prends 2 ou 3 bouchés et mon estomac est plein. C’est ainsi qu’on me baptise ‘’Petit oiseau’’, surnom qui me suivra jusqu’à la fin de mon voyage.

Dès mon arrivée, je mentionne à Moka que je veux vivre comme une vraie Espagnole! Erreur monumentale? Je vous laisse faire vos conclusions! Direction gym, où l’on participe à un cour de spinning de 50 minutes. Mot du jour : Arriba, qui signifie en haut. Puis, on passe 3 petits quarts d’heures dans les spas et saunas, une récompense bien mérité! On marche un peu plus ‘’downtown’’ aujourd’hui, où les grandes chaines de magasins se trouvent. J’aperçois aussi la Sierra Nevada entre les nuages. Température ressentis : 21 °C !

Jeudi matin, j’explore Grenade toute seule. Je prends quelques clichés, puis je rejoins Moka un peu plus tard dans l’après-midi. On s’installe sur une terrasse de la Plaze Nueva, où l’on prend un café avec Alysa, une très bonne amie de Moka. On se dirige ensuite vers Puerta de Elvira, qui fut autrefois, la porte d’une grande fortification. Clic, clic, clic et on monte encore dans le haut de la ville, où se rassemble les Hippies et où l’on fait des folies dans les graphities. Pour ceux qui connaissent, j’ai aussi droit à une mise en scène de ‘3 tits veaux’, pour les autres, ce n’est pas si important. Comme c’est notre dernière soirée pour fêter, Moka m’amène boire un porron. Pour vous donner une idée, c’est un type de pichet issu du croissement entre une bouteille de vin et un arrosoir. Ça ressemble drôlement à ceux que je manipulais en chimie organique, à la seule différence que cette fois ci, ils sont le ‘fun’ à utiliser! Puis, deuxième coup de foudre de la semaine: La chupiterias, un endroit où l’on sert que de petits vers à shooter, parfois alcoolisés et d’autre fois sans alcool. C’est plus comme dessert, car ils sont généralement très sucrés et garnis de crème fouetté.

C’est un retour à la réalité pour Moka vendredi après-midi, car elle doit aller travailler. J’en profite pour visiter l’Alhambra, l’acropole médiévale la plus majestueuse de toute la région de la Méditerranée. Magnifique? Le mot est faible. Imposante? Ce n’est pas encore assez fort. Malheureusement, au milieu de ma visite, les batteries de ma caméra ont rendu l’âme. Je n’ai donc pas beaucoup de clichés de l’endroit…
Je suis restée assise tellement longtemps sur la vieille pierre, à contempler la grandiosité de tout ce qui m’entourait. J’essayais tant bien que mal de m’imprégner de toute cette beauté pour que vous puissiez la revoir dans mes yeux, au travers de mon regard. Et même avec le peu que je crois avoir réussi à capter, c’est à vous en donner la chair de poule. Pourquoi l’homme gaspille autant d’énergie à détruire de ces mains , des cultures, en les bombardant, en les massacrant et en les anéantissant, alors que de ces même mains, il réussi à bâtir des monuments qui traverse le temps et qui ajoute autant de richesse au patrimoine d’un pays? Je n’ai toujours pas trouvé de réponse à se questionnement, qui me heurtait en plein visage sur la plus haute tour de l’Alcazara, la plus vieille partie de l’Alhambra…

En soirée, fidèle à une certaine spontanéité qui me travaille depuis quelque temps, je me rends à l’auberge de Moka dans le simple but de lui tenir compagnie, puis me retrouve finalement dans les bains arabes de son Auberge, avec un massage à l’horaire. Enfin après 19ans, j’offre cette petite douceur à mon dos. Il me remercie 2 jours plus tard en m’offrant le plus grand mal de dos de l’histoire, mais ça, c’est une autre histoire…

Puis, j’arrive finalement à la dernière journée de mon périple. Je me promène encore dans Grenade en après-midi, car Moka est au travail. Je prends un cappuccino avec Alysa dans un petit café Jazz. L’ambiance est très bien.

Et voilà, comme Cendrillon, sans véritablement m’en rendre compte, 00.00 approchait et mon conte de fée tirait à sa fin. Je saute donc dans un taxi et me dirige vers la station d’autobus, après avoir remercié chaleureusement ma petite chupitos pour la semaine fantastique qu’elle m’a fait vivre. Moka, ta passion pour l’espagnol est inspirante et je remercie la vie de t’avoir mise sur mon chemin, il y a deux ans, dans un petit village du Québec, entre Montréal et Papineauville. Sans toi, je ne serais pas entrain de vivre cette merveilleuse expérience, qui m’en fait souvent voir de toutes les couleurs! À bientôt Chupitos!

13.2.11

Paris, c'est la vie! C'est pas l'enfer, c'est pas le Paradis!




Petite parenthèse avant de vous racontez Paris! ;

Hier après-midi, Cas, tout fière, me présente une liasse de billets. Quatre-vingt dix euros pour être plus précise.
-Wow! That's a lot of money! What did you do to get all that money Cas?
-Noffthing! (Les Néerlandais ont tendance à mettre un 'f' avant un 'th')Me répond t-il avec une grand sourire naïf.
Ah! me dis-je alors. Que la vie est belle quand on a 9 ans et une fille Aupair à la maison pour faire son lit, desservir son assiette et ramasser ces jouets. Enfin...Fin de la parenthèse.

Si nous revenions à nos moutons!

Alors, après trois heures et quelques minutes de TGV, roulant à une petite vitesse de 175 km/h au lieu de 300 km/h en dépit de problèmes techniques. Après quatre ou cinq (la mémoire défaille..) station de RER. Et après nombreux regards dévisageants du à mon encombrant sac à dos en pleine heure de pointe, j'aperçois, tout en haut de l'escalier (pas roulant, l'autre), un homme, grand et svelte, adossé sur le mur de béton.

C'EST ZYTHUM!!!!!!!!!!!!!!! Ou Julien pour les intimes, mais ça, c'est pas moi.

Ça jase, ça jase et comme ça fait du bien de pouvoir m'exprimer simplement en français. Une soirée bien particulière nous attends. Après avoir rapidement visiter la coquette petite maison de la Suède dans la cité Universitaire, nous voilà en route pour le spectacle de Fred Pellerin. Nous arrivons 10 minutes en retard, mais le spectacle est excellent. Tout comme son premier spectacle (que je n'ai qu'entendu sur CD soit dit en passant) 'Il faut prendre le taureau par les contes', Fred donne un ton humoristique à ces histoires, en y ajoutant une moral à vous faire verser quelques larmes. Il est tout simplement fantastique.

Samedi matin, on opte pour les grands classiques; La Tour Eiffel et Les Champs Élysées. On mange un Kebab sous la Tour, puis on prends quelques photos. Pauvre Zyzy! Je crois que je lui fais un peu honte avec mes ''thumbs up'', mais tant pis! On marche un peu dans les grandes rues de shopping, puis j'en ai ma claque de tous ces trucs touristiques et on se retrouve dans de plus petites rues, beaucoup plus agréables. En rentrant à la maison, on arrête à la boulangerie au coin de la rue et je goûte à mes premiers macarons. LEKKER LEKKER LEKKER! C'est ce que mes papilles gustatives crient à pleins poumons! Pour souper, on se gâte et on s'offre un plat culinaire des plus raffinés. Auriez-vous une petite idée? Avant son départ, Zythum avait placé quelques sachets de....sauce à poutine dans ses valises! Alors histoire que je ne me sente pas dé paysager, on épluche pleins pleins pleins de patates! Youpie....! On remplace le fromage squick squick par du mozzarella/boccaccini et le tour est joué! 'C'est pas parfait' comme le mentionne Zyt, mais c'est pas mal du tout!

Dimanche, direction Mont-Martres où un joueur de soccer exécute de folles prouesses. On fait aussi la visite de l'espace Dalì. Rapide détour afin de ''zyeuter'' quelques minutes le Moulin Rouge, car les batteries de ma caméra sont malheureusement vidées. Sur le chemin du retour, on s'arrête dans le cimetière de Mont-Parnasse. On s'arrête devant la tombe de Jean-Paul Sartres, Simone de Beauvoir, Charles Beaudelaire et Eugène Ionesco. J'ai une méga grosse pensée pour Bobino quand l'on passe devant la tombe du plus grand joueur Russe d'échec au monde!

Et voilà que le weekend tirait déjà à sa fin. Des petits travaux de dernières minutes pour Zythum et de la lecture pour Cantaloup. Je ne suis pas une grande fan des Aurevoirs, mais comme Amsterdam se trouve dans son top 10 des villes à visiter, je sais que l'on se reverra bientôt!

Alors c'est tout pour aujourd'hui.

Ps: Dans moins d'une semaine, j'aurais les fesses sous le soleil de Granada en Espagne avec Moka!

3.2.11

À vos marques, prêts, partez! (Mais pas comme dans le film)

La ligne d'arrivée n'est plus qu'à quelques centaines de mètres devant elle. Plus qu'un seule adversaire à devancer avant d'atteindre la plus haute marche du podium. Y arrivera t-elle? Le vent glacé la fouette sauvagement au visage. La face de ses mains brûle comme le feu alors que ses paumes bouillent. Tout son corps est en sueur. Elle ne ressent plus cette insupportable douleur au niveau de son muscle droit antérieur et son couturier qui la dérangait en début de course. Les cries de la foule ne sont plus qu'un bourdonnement incessant à ses oreilles. Son adrénaline atteint le plafond.

Son slalom frôle la perfection. Gauche, droite, gauche, droite. Puis, le moment fatidique. Celui qu'elle attendait. Celui que toutes ses fans espéraient. Un virage impeccable, une inclinaison idéale et elle prend la tête, puis, une demi seconde pour constater l'état de son opposant: Abasourdi.

Et voilà qu'elle fait le vide. Tout l'énergie de son corps est consacrée à la faire avancer dans se sprint final. Lorsqu'elle ouvre les yeux, dix bouquets de fleurs en main, son corps encore chaud et son visage rouge groseille, elle se sent soulevée par cette foule en délire. Elle a gagné.

FIN

Après ceci, certains se diront que ces (trop) nombreuses minutes/heures passées sur son vélo son entrain d'affecter dangereusement son cerveau. Moi j'aime bien me romancer, car ces temps-ci, rien de trop palpitant à vous raconter...Enfin ça, c'était avant le weekend qui m'attends à Paris!

Lexique:

L'adversaire: Un monsieur bedonnant au lunette rouge
La foule: Son imaginaire
Le slalom: Au travers des pointillés qui séparent la gauche et la droite de la piste cyclable
La ligne d'arrivée: Le premier croisement de rue
Le vent: Malheureusement bien réel...